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bas-résille

Disciples assidus de la recherche phonique enregistrée, les deux protagonistes de "bas-résille" expérimentent avec délectation la définition même du son : émettre des vibrations qui se propagent.

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Amplifiées, ces vibrations viennent surprendre l’auditeur le forçant insensiblement à s’arrêter pour mieux se laisser prendre aux mailles de ce voile sonore. Irritant dans les premiers instants, le son agit comme un philtre enivrant : l’oreille s’habitue, le corps se pose, pris au piège de l’étirement et du volume des vibrations. Les repères tombent.

L’auditeur lâche prise, hypnotisé par ces textures sonores. Le dernier son, imprévisible, vient rompre l’envoûtement…Pourtant il faut un certain temps à l’oreille pour qu’elle accepte d’entendre de nouveau la normalité des sons du quotidien.

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Refusant toute composition, préférant l’aléatoire et l’imprévisible, "bas-résille" agit en alchimiste de la matière sonore et nous conduit à réfléchir sur ce qui dissone réellement autour de nous et en nous.

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Se produisant dans la nature avec ou sans auditeurs, mais aussi et surtout dans des lieux incongrus ou plus classiques comme les salles d’exposition ou de concert, "bas-résille" a été invité à plusieurs reprise par des lieux d’arts (musée, galerie, centre d’art) mais aussi en interventions pédagogiques dans des écoles, collèges ou centres de loisirs devant un public jeune qui a ainsi pu expérimenter de manière privilégiée leur production sonore. 

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alexandre capan et philippe gamba aux manettes et autres molettes et pas la moindre amulette sonore : juste un vibrato continu qui nous propulse dans des sphères très intimes.

Christian Arthaud

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